Les Conards à l’orange présente leur deuxième album, intitulé Le Pied.
Si on dit que l’industrie du disque est en crise au Québec, la créativité, elle, se porte bien, comme le prouvent les Conards à l’orange avec la sortie de leur deuxième album. Le quintette y aborde plusieurs thématiques. L’album parle de pauvreté, d’amitié et de galère sans trop se prendre au séreux.
Ce qui est remarquable dans l’écriture de François Custeau, c’est la façon de raconter des histoires, tout simplement, avec des phrases empreintes d’authenticité telles que «Quand ça chie dans ta vie tu veux des amis!» On ne peut pas faire autrement que d’y croire.
La chanson «Un festin à Coaticook» est aux Conards à l’orange ce que «La Traversée» est aux Colocs, ou si vous préférez, elle est aux Cantons-de-l’Est ce que «La Traversée» est au Lac-Saint-Jean, c’est-à-dire une chanson de route et d’aventure.
La musique des Conards à l’orange est au service du texte. Le groupe change de rythme, de tempo, au gré de la progression du récit. On est loin de la formule canonique couplet, refrain, couplet, refrain. Le groupe nous offre un calembour savoureux dans «Là-bas Réal» ou amorce un début de réflexion dans «Utopiste assis», chanson dans laquelle Custeau cherche une solution : «des fois j’souffre en silence pour toutes les victimes d’injustice; des fois j’souffre en silence, mais trop souvent je m’en crisse».
Parfois théâtrale mais sans tomber dans la caricature, la voix de Custeau est appuyée par des musiciens en pleine possession de leur moyen. La formation, contrairement à beaucoup d’autres groupes punk-ska, ne tombe pas dans le piège de placer des cuivres partout. Pas d’effet «pouet-pouet» avec les Conards à l’orange, mais plutôt de bonnes histoires, une batterie cadencée, des guitares torrides, de l’orgue et des cuivres quand il en faut.
Pour l’instant, le disque n’est pas encore distribué, mais vous pouvez vous le procurer durant les spectacles ou le commander sur le site Web du groupe.
À vous procurer si vous aimez…
Bérurier Noir, Me Mom and Morgentaler, Sublime, NOFX, Vulgaires Machins, Les Trois Accords ou Pépé et son orchestre.